SCHLINK Bernhard - La petite fille - auteur allemand
Il est d’origine allemande et il est né en 1944.
Il est l’auteur de nouvelles et de romans traduits dans le monde entier.
– Amours en fuite (2001),
– La femme sur l’escalier (2016)
– Olga (2019)
- La circoncision,
- La petite fille,
- Le liseur,
- Le week-end
etc.....
Résumé
L'histoire débute avec Kaspar, libraire berlinois, et sa femme, Birgit qui boit, et sème le désordre dans leur appartement.
Kaspar répare les dégâts causés par la dépendance de son épouse à l'alcool jusqu'au jour où il la découvre morte dans sa baignoire.
Après l'enterrement de Birgit, Kaspar tente de comprendre pour quelle raison Birgit en est arrivée à se détruire. Il inspecte les dossiers que son épouse a laissés, sachant que son éditeur lui réclamait un livre qu'elle n'avait pas terminé.
Kaspar, fils d'un pasteur protestant, se souvient de ses séjours en Allemagne de l'Est et de sa rencontre avec Birgit.
Amoureux d'elle, il parviendra à la faire venir en Allemagne de l'Ouest. Kaspar ne pourra jamais se faire une place dans l'univers de Birgit.
Quant à elle, elle essaiera d'oublier le bébé qu'elle a abandonné en noyant sa peine dans la boisson. Elle tentera des recherches sans grande conviction.
C'est dans le journal de Kaspar qu'il relèvera que Birgit avait eu un bébé en Allemagne de l'Est.
Il notera une adresse, celle de Paula, une infirmière qui était l'amie de Birgit quand elle vivait à l'Est.
Il apprendra que le bébé de Birgit s'appelait Svenja.
Paula lui dira qu'au lieu de remettre le bébé à une organisation, elle l'a confié au père biologique du bébé, un certain Björn, et à son épouse qui ne pouvait pas avoir d'enfant.
Kaspar les contactera, et il découvrira que la fille de Birgit, une certaine Svenja, vit avec son époux dans une espèce de communauté nostalgique du nazisme qui allie le retour à la terre et l'extrémisme religieux. Ces personnes revendiquent leur germanité, refusent toute modernité et sont antisémites.
Il les rencontrera, et il fera connaissance de leur fille Sigrun, une gamine au caractère bien trempé.
Il pourra la recevoir pendant les vacances à Berlin à condition de remettre de l'argent au père de Sigrun. Kaspar acceptera le marché et entraînera sa petite fille à l'opéra, aux concerts. Il lui conseillera des livres et lui fera donner des leçons de piano.
Beaucoup d'événements interviendront parfois graves dans ce récit. Je laisse au lecteur le soin de les lire, de les analyser en s'attardant tout particulièrement sur cette petite histoire mêlée à la grande histoire.
Que dire ?
Bernhard SCHLINK aurait pu seulement raconter la RDA, la réunification, l'amertume de nombreux ex-habitants de l'Est, la vitalité du néonazisme, la vie à l'Ouest. Il a préféré montrer comment ces événements dramatiques ont pris des chemins différents chez les êtres humains.
Ce qui ne l'empêche pas de réveiller les vieux fantômes de l'Allemagne.
La partie historique de ce roman est particulièrement instructive.
Au passage, il faut saluer la description sur la visite du camp de Ravensbrück qu'il fait avec sa petite fille et la jolie relation qui s'emploie à développer avec elle.
Par contre, j'ai été dérangée par certains points.
Par exemple, Kaspar et Birgit, vivaient ensemble sans réellement se connaître.
La froideur de Birgit et son mal d'être qu'elle noie dans l'alcool s'expliquent.
Par contre, l'amour que lui vouait Kaspar ne transparaît que rarement dans cet ouvrage.
Quant à la fille de Birgit, elle ne semble pas exister pour Kaspar.
L'intérêt pour la culture que montre l'adolescente de 14 ans me semble étonnant. Je dirais même étrange. D'autant qu'elle a évolué avec ses parents dans un milieu rural.
Les demandes d'argent du père de Segrun m'ont mises mal à l'aise ainsi que les relations de la petite fille avec de jeunes extrémistes à Berlin, et la grande liberté d'action dont elle jouissait dans la ville de Berlin, etc..
C'est indéniablement une histoire qui interroge et qui ne s'oublie pas, même si elle comporte des défauts.
Cependant, j'ai noté combien le passé de l'Allemagne est présent dans la majorité des romans de Bernhard SCHLINK.
Cet avis n'engage que moi.
A découvrir aussi
- SCHLINK Bernhard - "La circoncision" - auteur allemand
- SCHLINK Bernhard - "Le Liseur" - auteur allemand
- SCHLINK Bernhard - "Le week-end" et "Amours en fuite" - auteur allemand
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