SCHLINK Bernhard - "Le week-end" et "Amours en fuite"
Il est d’origine allemande et il est né en 1944.
Il est l’auteur de nouvelles et de romans traduits dans le monde entier.
Résumé
Pendant un week-end, Christinea réunit dans la propriété qu’elle a achetée avec son amie Margarete tous les anciens amis de son frère Jörg, un terroriste gracié par le Président de la République après 20 ans d’emprisonnement.
Dans cette maison délabrée et en travaux, nous suivons les invités qui essaient de reconstruire ou d’oublier l’amitié qu’ils ont ou pas portée à Jörg pendant que Christinea qui lui a sacrifié sa vie veille à ce que tout se passe bien.
Qu’est devenu Jörg ?
Un ancien terroriste de la Fraction Armée Rouge qui va continuer la lutte ou un homme fatigué et perdu qui tente de mettre en équation ce qui fut son idéal avec cette vie d’homme libre qui débute ?
Et ses amis ? Peuvent-ils admettre les actes horribles qu’il a commis au nom de cet idéal qu’il défendait envers et contre tous ?
D’autant que la plupart ont noyé les dérives de leur jeunesse dans la banalité du quotidien des hommes adultes.
Et puis, il y a les autres, Andreas l’avocat de Jörg, Marko le jeune militant qui voudrait que Jörg reprenne la lutte, Margarete l’amie de Christina ainsi que les compagnes et les enfants des uns et des autres.
Tout s’accélère quand le fils de Jörg s’invite. Il rappelle à Jörg que sa mère s’est suicidée à cause de lui. Il lui reproche de les avoir abandonnés. Il compare son père aux anciens nazis qui semblent avoir tout oublié des horreurs qu’ils ont commises pendant la dernière guerre.
Jörg a-t-il envie de se justifier ? D'autant qu'il est habité par une obsession. Qui, il y a 20 ans, a révélé aux autorités l'endroit où il se cachait ?
Le lecteur apprendra que Christinea, sa sœur, a préféré le savoir emprisonné, mais vivant que mort abattu par la police.
Je laisse le soin aux lecteurs de découvrir la fin de cet ouvrage.
Ils réaliseront peut-être que les questions et les réponses de ces personnes correspondent à celles qu’ils ne manqueront pas de se poser en lisant cette histoire.
Que dire ?
Comme les autres romans de Bernhard SCHLINK, ce récit se déroule en plusieurs chapitres dans un style limpide. Se retrouvent toujours les interrogations propres à cet auteur.
Pour s’en convaincre, il suffit de lire "La circoncision" ou "Le liseur".
Cependant, son écriture ne se compare pas à celle des grands auteurs allemands connus comme : Ernst Jünger, Heinrich Böll, Günter Wilhelm Grass, Gottfried Benn, Éric Maria Remarque, et tous ceux que ma mémoire a oubliés.
Mes fidèles lecteurs me pardonneront cette défaillance.
Cet avis n’engage que moi.
Résumé
Il s’agit d’un roman où les lecteurs peuvent trouver au moins une nouvelle qui leur conviendra.
"La petite fille au lézard" évoque la difficulté des Allemands nés après la guerre de se confronter au passé trouble de leurs parents.
Cela commence avec un tableau familial qui fascine le fils d’un homme qui l’a conservé sans jamais expliquer comment il l’avait acquis. Bernhard SCHLINK effleure le sujet des objets volés pendant la guerre sans trop s'y attarder.
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"L’infidélité" - Le narrateur qui habite à Berlin-Ouest raconte l’amitié qu’il éprouve pour un couple vivant à Berlin-Est.
Le récit se situe avant et après la chute du mur où la trahison joue avec des intérêts politiques et intimes
"L’autre" - après la mort de sa femme, un homme découvre que son épouse a eu une liaison. Cet homme timoré va rencontrer celui qui a su plaire à sa femme. Il en comprendra les raisons. Finalement, il acceptera cette autre facette de sa femme.
"Les pois gourmands" - C’est l’histoire folle d’un homme qui a trois liaisons. Une femme, deux enfants. Puis, encore une femme, un enfant et enfin une plus jeune femme sans enfant.
Il a aussi avec chacune un nouveau métier.
Tout a une fin et justement la fin vaut la peine qu’on médite sur cet homme aux vies multiples.
"La circoncision" - Elle figure dans "Amours en fuite",
mais j’ai préféré la traiter à part dans la chronique :
SCHLINK Bernhard - "La circoncision"
"Le fils", Histoire d’un père qui dans un pays en guerre, faisant partie d’une mission étrangère "d’observation" pense avoir échoué auprès de sa famille et notamment auprès de son fils.
"La femme de la station-service". C’est une prise de conscience en forme de rêverie sur le temps qui passe. Que devons-nous faire de ce qu’il nous reste ? Surtout quand on croit avoir manqué sa vie.
Que dire ?
Toutes ces nouvelles présentent un intérêt. Elles ont le mérite comme les précédents livres de Bernhard SCHLINK de nous amener à réfléchir sur ce qui a marqué les enfants nés après les deux dernières guerres mondiales.
Dans la Deuxième, l’héritage est lourd à porter notamment pour ceux dont les parents ont commis des actes odieux.
Dans les autres nouvelles, on devine quelles sont les interrogations qui hantent Bernhard SCHLINK.
J’ai tenu à relire les livres de cet écrivain pour avoir la joie de partager mes impressions avec les lecteurs qui me suivent.
Cet avis n'engage que moi.
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