TROYAT Henri - "La neige en deuil"
Le Grand prix littéraire du Prince Pierre de Monaco sera décerné à ce roman l’année de sa parution.
Ce récit a été inspiré de l’accident du Malabar Princess survenu en 1950 sur les flancs du Mon-Blanc.
Il est né le 2 novembre 1911 à Moscou et mort le 3 mars 2007.
Qui s’intéresse à Henri TROYAT en ce début de XXIe siècle ?
Et pourtant !
Cet auteur nous a laissé une œuvre immense accessible à nos lecteurs actuels.
Mais peut-être faudrait-il avoir la curiosité de s’intéresser à ces écrivains du temps passé qui ont permis à ceux qui écrivent aujourd’hui d’être publiés.
Sans le passé, personne ne peut construire son présent et encore moins imaginer son avenir.
Résumé :
Nous découvrons deux frères aux caractères diamétralement opposés. Seule la montagne les réunira encore jusqu’à la mort pour l’un et à la folie pour l’autre.
Isaïe est un honnête berger quinquagénaire.
À la suite d’un tragique accident de montagne qui coûtera la vie à un de ses clients, il abandonnera son métier de guide diminué physiquement et intellectuellement par cette épreuve.
Il vit avec son jeune frère Marcellin qui rêve secrètement de s’installer en ville pour échapper à la vie rude des montagnes.
Tout oppose les deux frères. Mais Isaïe adore Marcellin et pour lui, il envisagerait presque que sa vie suive un autre chemin. D’autant que Marcellin le harcèle pour qu’ils vendent la maison familiale.
Isaïe résiste.
Cependant, le crash d’un avion venu des Indes et la mort de Servozn l’ami d’Isaïe, guide de montagne, ébranlent profondément Isaïe.
Marcellin fait miroiter à son frère que près de l’épave, ils trouveront les colis postaux que l’appareil transportait ainsi que de l’or. Et avec cela, il promet à Isaïe qu’il lui achètera un nouveau troupeau et qu’ils garderont la maison.
Dans son bonheur de reprendre le chemin de la montagne, Isaïe oublie les réelles motivations de son frère. Mais quand ils arrivent après bien des difficultés sur le lieu du crash, Isaïe n’accepte pas de voir son frère piller l’épave et abandonner la seule survivante de la catastrophe.
Contre toute attente et sans se préoccuper de son frère qui tombe dans une crevasse, Isaïe transporte seul la survivante jusqu’à sa maison.
Il parlera encore à cette femme inconnue lorsqu’elle s’étendra dans ses bras comme si elle était toujours vivante pendant que son frère agonise peut-être dans la crevasse.
Mais dans sa folie, Isaïe considère que son frère est définitivement mort.
C’est ainsi que se termine cette histoire simple, mais poignante que je recommanderai même à ceux qui n’aiment pas lire.
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Cet avis n'engage que moi.
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