VUILLARD Eric - "L'ordre du jour"
Ce livre a obtenu le Prix Concourt 2017
L’auteur, Éric VUILLARD est né le 4 mai 1968.
C’est un écrivain, un cinéaste et un scénariste.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, voici quelques-unes de ses œuvres littéraires :
. Le Chasseur, récit, 1999
-
Bois vert, poésies, 2002
-
Tohu, Paris, 2005
-
Conquistadors, roman, 2009 – Prix Ignatius J. Reilly
-
La Bataille d’Occident, récit 2012
-
Congo, récit 2012
-
Tristesse de la terre : Une histoire de Buffalo Bill
-
14 juillet, récit, 2016 — Prix Alexandre-Vialatte 2017 pour 14 juillet et pour l’ensemble de son œuvre, décerné par le groupe Centre France
-
L’Ordre du jour, récit, Arles, Prix Goncourt 2017
-
La Guerre des pauvres, récit, 2019
-
Une sortie honorable, récit, 2022
Il est difficile de résumer « L’ordre du jour », cet ouvrage de 160 pages.
Disons qu’il apporte un éclairage différent sur la Deuxième Guerre mondiale.
En le plaçant du côté allemand, Éric VUILLARD met surtout l’accent sur la montée en puissance du parti d’Hitler financé par les grands patrons allemands.
Il souligne la position des Français et des Anglais qui prônent la politique de l’apaisement même s’ils voient le nationalisme, l’antisémitisme des nazis, leur désir d’envahir l’Autriche et une partie de la Tchécoslovaquie. Un aveuglement qui peut surprendre, mais qui n’est malheureusement pas nouveau.
Le lecteur suit ces successions de lâchetés, ces compromis qui font de ces petites histoires cette grande histoire qui se retrouve dans les manuels scolaires.
Mais, que serait devenue cette grande histoire si certains incidents n’étaient pas survenus ? C’est une question sans réponse.
Je pense notamment à ce que fut l’arrivée d’Hitler en Autriche retardée par un immense embouteillage de panzers. Cet événement a modifié l’intensité du triomphe escompté par Hitler.
En relisant ce livre aujourd’hui, le lecteur constate que l’humain ne changera jamais. La guerre en Ukraine en 2022 le prouve.
Les mêmes méthodes fondées sur le bluff, la menace et le trucage sont utilisées. Comme toujours, pour que de telles opérations réussissent, il faut que les dirigeants soient épaulés par des gens prêts à toutes les compromissions et à toutes les veuleries.
Servie par une belle écriture, la narration surprend, car elle démontre que de petits événements peuvent souvent modifier le cours de l’histoire.
Cependant, aurais-je attribué le prix Concourt à "L’ordre du jour" ?
Une interrogation qui n’engage que moi.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 6 autres membres