SZEKELY Janos - "L'enfant du Danube" - auteur hongrois
Cet écrivain et scénariste hongrois est né le 7 juillet 1901 à Budapest.
Il est mort le 16 décembre 1958.
Il publia la plupart de ses livres et de ses scénarios sous des pseudonymes.
Après avoir passé une vingtaine d’années aux États-Unis, il décidera de s’établir en 1956 à Berlin. Très malade, il décédera avant de retourner en Hongrie.
L’histoire
L’action se déroule dans les années 1920 dans un milieu rural en Hongrie.
Le jeune Béla est un enfant qui n’a pas de père. Sa mère qui l’a eu à l’âge de 16 ans, le confie à la garde d’une vieille prostituée à qui elle règle très irrégulièrement une pension.
Bêla y crève de faim, de froid et y travaille beaucoup.
Le jeune Béla voit rarement sa mère qui ne semble pas plus aimer son enfant que lui ne l’aime. Il est vrai qu’il n’est guère attachant. Doté d’une intelligence supérieure et d’un fort caractère, il réfléchit, observe pour se défendre dans ce milieu austère où il a échoué comme les autres gamins hébergés par Rozika, l’ancienne prostituée et faiseuse d’anges.
Béla a des obsessions : la faim, le froid et aller à l’école. Mais pour y aller, il faut l’autorisation de Rozika qui le déteste, des vêtements, des chaussures et un peu d’argent. Béla n’a rien de tout cela ! Mais, il a du toupet !
C’est son audace et sa détermination qui retiennent l’attention de l’instituteur impressionné par l’intelligence de ce petit paysan qui sait déjà tout faire comme un adulte.
Béla parviendra rapidement à devenir un excellent élève grâce à l’intérêt que lui portera cet enseignant pas tout à fait comme les autres.
Après bien des péripéties, il retrouvera sa mère Anna à Budapest puis son père appelé Beaumichel, un être fantasque, qui n’a peur de rien et de personne.
À quinze ans, Béla sera engagé dans un luxueux hôtel à Budapest. Il plongera dans un monde à l’opposé de celui dans lequel il évolue.
Il fera le grand écart entre la richesse pervertie où le sexe, les compromissions, le mépris, l’arrogance règnent et la pauvreté extrême des faubourgs de Budapest où certains individus jouent aux petits chefs pour dépouiller et avilir les plus démunis.
Mais, il aura la chance de faire de belles rencontres et d’autres plus discutables.
Il découvrira que ses propres parents s’aiment et que lui aussi éprouve un sentiment fort pour eux.
Son seul but sera cependant d’aller en Amérique pour y avoir un avenir digne de ce nom. Les circonstances l’amèneront à réaliser son rêve. Mais jamais rien ne sera facile pour lui.
Résumer ce gros pavé a représenté une tâche difficile à accomplir. Je laisse le soin aux lecteurs d’en compléter la lecture en l’achetant.
De tous les romans que j’ai lus en 2022, « L’enfant du Danube » fut une révélation pour plusieurs raisons et un véritable coup de cœur.
Au début, j’ai failli fermer ce livre, rebutée dès les premières lignes par la noirceur d’un sujet qui faisait autant de pages.
Puis, j’ai continué avec détermination, curiosité, admiration, passion, subjuguée par la qualité de l’écriture de cet auteur dont j’ignorais en 2022 l’existence.
On peut toujours reprocher à « L’enfant du Danube » des longueurs. Mais compte tenu de son contenu, le lecteur n’y songera pas et voudra savoir ce qu’est devenu Béla.
Il ne sera pas déçu ! Il y a dans « L’enfant du Danube », du Charles Dickens, du Victor Hugo, du Gorki, du Dostoïevski du début jusque là fin de ce roman.
J’ai beaucoup appris sur le régime politique de la Hongrie des années 1920.
J’ai beaucoup appris sur la vie des petites gens comme sur celle des gens riches
J’ai mesuré la force de caractère de Béla
J’ai admiré la façon de décrire les sentiments, les gens, les situations, les décors.
J’ai adoré le message d’espoir que transmet Béla chaque fois qu’un drame survient.
Cet auteur démontre qu’un livre peut faire plus de 800 pages et être un chef-d’œuvre qui ne s’oublie pas, que l’on a envie de partager et de garder dans sa bibliothèque.
Bien à l’inverse de tous ceux publiés en 2022 et figurant dans les meilleures ventes de l’année.
Certains me diront que cette histoire ’est vieillotte !
Certes, comme peut l’être l’histoire de notre pays et de l’humanité !
D’autres avanceront bien d’autres arguments.
Je les accepte tous.
Mais je ne peux pas les cautionner.
J’ai une plus belle idée de la littérature française et de la littérature étrangère en général !
Et ce livre remplit de nombreuses fonctions qui vont dans ce sens.
Cet avis n’engage que moi.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 6 autres membres