NEMIROVSKY Irène - "Suite française"
Qui se souvient d' Irène Némirovsky née en 1903 et morte en 1942 — déportée et décédée à Auschwitz
Riche banquier russe, son père installera sa famille en France après la révolution russe.
Parcours personnel de cette auteure et quelques-unes de ses œuvres
- Irène Némirovsky publiera son premier livre en 1926 intitulé « Le malentendu ».
- La même année, elle se mariera avec un homme d’affaires juif russe, Michel Epstein.
- En 1929, elle aura son premier enfant et publiera « David Golder »
- Puis, l’année suivante suivra « Le bal ».
- En 1937, elle mettra au monde une seconde fille et deviendra l’amie de Jean Cocteau, et de Joseph Kessel.
- En 1938, son époux et elle se verront refuser la nationalité française. Ils se réfugieront avec leurs filles dans le Morvan.
- Irène Némirovsky commencera à y rédiger « Suite française ».
- En 1942, les gendarmes français arrêteront Irène Némirovsky et l’expédieront à Auschwitz. Elle y décédera du typhus quelques semaines plus tard.
- Son époux sera gazé. Ce dernier confiera le manuscrit de sa femme à ses filles qui le conserveront. À la mort de leurs parents, leurs filles seront placées sous la tutelle d’Albin Michel jusqu’à leur majorité.
Irène Némirovsky sera la seule personne a recevoir le prix Renaudot à titre posthume en 2004 pour « Suite française ».
Ce livre devait comporter quatre volets. Irène Némirovsky ne rédigera que deux volets.
Le premier se déroule de 1940 à 1942. Il raconte, la peur, la peine, la colère, la lâcheté de six familles contraintes de quitter tout ce qui fut leur vie.
Le second décrit en zone occupée, dans un petit bourg, la vie et le comportement des habitants face à l'armée allemande et à l’arrivée des réfugiés.
J’ai eu la chance de pouvoir lire la plupart des ouvrages réédités et publiés par cette romancière.
Elle maîtrise à la perfection la langue française et s’exprime avec une précision et une limpidité dont beaucoup d’écrivains actuels pourraient s'inspirer.
« Suite française » représente un document exceptionnel sur ce que fut la vie pendant cette période de l’occupation à travers une série de portraits.
Il ne se résume pas. Il se lit.
Pour moi, cet ouvrage est un témoignage précieux comme ceux rédigés sur cette partie de notre histoire pendant la guerre par : Jorge Semprun, Vercors, Primo Lévi, Simone Veil et tant d'autres. Eux, ils ont raconté l’horreur.
Elle, elle narre le quotidien, les travers des uns et des autres. Il y a du Mauriac dans le deuxième volet.
Cet avis n’engage que moi.
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