NABOKOV Vladimir - "Lolita"
C’est un auteur américain d’origine russe né le 10 avril 1899 et mort le 2 juillet 1977.
Vladimir NABOKOV est considéré comme l’un des écrivains les plus importants de la littérature du XXe siècle.
Il a rédigé ses romans en russe, et en anglais ainsi que des recueils, des nouvelles, de la poésie, des écrits autobiographiques, du théâtre, et des traductions.
Le scandale que suscita « Lolita » publié en 1955 lui assura la consécration tant au niveau de la littérature que du cinéma.
Résumé
De sa prison, Humbert, homme d’une quarantaine d’années, se confesse en racontant sa folie amoureuse pour une fillette de 12 ans.
Son récit débute par les premiers émois qu’il a connus dans sa jeunesse avec Annabelle morte prématurément et qui l’a laissé à jamais désemparé.
Commence alors pour le narrateur, la recherche du plaisir mécanique avec les femmes qu’il rencontre. Il dissimule sa fascination pour les nymphettes de 9 à 12 ans et se marie pour ensuite divorcer.
Par hasard, il échouera chez Charlotte Haze, une veuve qui vit avec sa fille Dolorès dite Lolita. Peu à peu, il succombera au charme de l’enfant qui passe pour innocente dans les yeux du narrateur. Son attirance pour cette gamine fait de lui un adolescent de 13 ans dans le corps d’un adulte quarantenaire. D’autant que les élans spontanés de Dolorès pourraient se confondre avec ceux d’une fille pour son père. Sauf que lui les ressent autrement, car ils augmentent la passion délirante qu’il éprouve et réprime pour Dolorès.
La mère décidera d’envoyer Dolorès dans un cap de vacances pour interrompre la complicité affective qui s’est nouée entre eux.
Profitant de ce départ, elle adresse à Humbert une lettre d’amour et lui apprend qu’à la rentrée scolaire, elle mettra Dolorès dans un internat. Conscient que ce mariage lui permettrait de vivre auprès de Dolorès, il accepte d’épouser Charlotte. Comme avec sa première femme, il continue de jouer la comédie de l’homme épris de sa compagne.
Cependant, Charlotte tombe sur le journal intime du narrateur dans lequel il dévoile son attirance pour Dolorès et le dégoût qu’il éprouve pour elle. Choquée elle s’enfuit, mais dans sa précipitation se fait écraser par une voiture.
Humbert mystifie les membres de la famille de la mère de Dolorès et se déclare le tuteur légal de sa Lolita. Il va la chercher dans son camp de vacances et lui annonce que sa mère est malade pour expliquer leur errance dans différents états américains.
La jeune fille lui raconte avec une innocence désarmante les perversités qu’elle a découvertes dans son camp de vacances. S’ensuit ce qui ressemble à une fuite à travers l’Amérique au cours de laquelle le narrateur se pliera aux désirs et aux extravagances de sa Lolita pour en obtenir les faveurs les plus intimes. Le pouvoir de la petite Lolita augmentera au fil des mois pendant que la passion du narrateur décuplera jusqu’à friser ce que le lecteur pourrait qualifier de folie. Dolorès s’enfuira pour échapper à sa lubricité. Quant à lui, il assouvira ses penchants avec une certaine Rita qu’il abandonnera et qui ne lui fera jamais oublier celle qu’il n’a jamais cessé d’aimer.
Je laisse le soin aux lecteurs de découvrir la suite de cette histoire aux rebondissements multiples.
Que dire ?
Vladimir NABOKOV n’est pas un pédophile et ne fait pas l’apologie de la pédophilie. Par contre, à travers la voix du narrateur, il la dissèque, comme un chirurgien. Puis, il nous l’expose avec une précision déroutante teintée de poésie, mais jamais pornographique.
Vladimir NABOKOV se caractérise par son immense culture, la richesse de son vocabulaire, par sa facilité à naviguer dans les littératures russes et américaines, et par l’originalité de son style.
En ce début de XXIe siècle, ce livre fait réfléchir sur le comportement irresponsable de certains parents qui déguisent leurs filles en « Lolita » et ne vérifient pas l’impact des réseaux sociaux sur le développement de leur progéniture. D’autant que les affaires Polanski, Matzneff, ont révélé la perversité de certains individus qui ne se considéraient pas comme des prédateurs et qui pourtant en regard de la loi le sont.
C’est le cas du narrateur dans « Lolita » qui peut sembler délicat, naïf, généreux, pathétique. Mais, qui apparaît aussi comme un être fourbe, manipulateur, menteur, autoritaire, jaloux, lubrique, et dépourvu de valeurs morales..
Lolita, au début du récit, affiche tous les défauts des préadolescents dans leurs rapports à la famille. Elle se conduit envers le narrateur avec une sensualité que lui seul perçoit, mais dont elle n’a pas l’air de prendre conscience. Plus tard, lorsqu’elle dominera la situation, son comportement entraînera les lecteurs dans un questionnement pour lequel chacun aura sa réponse. Qui est véritablement Lolilta : une innocente ou une perverse ?
J’avais lu ce roman il y a plusieurs décennies. Je ne l’avais jamais oublié. Je sais que je prendrai plaisir à le relire non pas pour le sujet évoqué, mais pour la qualité de l'écriture..
Cet avis n’engage que moi
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