MONNIER Thyde - Les Desmichels - sept tomes
C'est une écrivaine française née en 1887 et morte en 1967.
Profondément féministe, elle vécut sa vie comme un roman. Ce qui explique l'importance accordée à l'amour dans le cycle "Les Desmichels" :
Cycle Les Desmichels
-
tome I : Grand-Cap, 1937
-
tome II : Le Pain des pauvres, 1938
-
tome III: Nans le berger, 1942 ; - Prix Lucien Tisserant (1944) de l'Académie française
-
tome IV : La Demoiselle, 1944
-
tome V : Travaux, 1945
-
tome VI : Le Figuier stérile, 1947
-
tome VII : Les Forces vives, 1948
Elle restera son œuvre la plus connue (l'ensemble fera l'objet d'une adaptation télévisée diffusée entre 1974 et 1976).
Suivront d'autres cycles qui évoqueront différents sujets étalés sur plusieurs tomes : Cycle Petites destinées -Cycle Pierre Pacaud - Cycle Moi - Cycle L'Huile vierge - Cycle Les Franches Montagnes
Elle écrira aussi des romans, de la poésie, un recueil de nouvelles, des ouvrages de littérature d'enfance et de jeunesse, un essai.
Depuis 1975, un ''Grand Prix Thyde-Monnier'' est décerné par la Société des gens de lettres, lors de sa session d'automne.
Elle finira sa vie à Cimiez, sur les hauteurs de Nice.
Résumé :
L'histoire débute avec Firmin Desmichels, un patriarche qui a étalé ses richesses devant ses valets et sa famille pour contraindre son fils aîné Antoine à rester dans la propriété et pour éviter qu'il épouse une certaine Arnaude, fille d'un rémouleur. Antoine choisira Arnaude.
Suivi par le berger Nans qui l'aime profondément, le couple s'installera à Grand-Cap et mettra au monde trois enfants.
La guerre de 1914/1918 emportera les deux premiers garçons d'Arnaude ainsi que son époux. Olivier , le petit dernier, partira à son tour pour des destinations lointaines.
La fin de vie d'Arnaude réservera des surprises aux lecteurs, comme le retour d'Olivier qui revient dans son département après de nombreuses années d'absence.
Je pourrais résumer les sept volumes de ce cycle "Les Desmichels", mais je redouterais que les lecteurs se perdent dans ces récits où trop d'individus, trop de noms, trop de lieux, trop d'histoires se croisent, se trouvent, se détachent pour à nouveau se retrouver.
Je laisse le soin à tous ceux que ces romans intéressent de suivre ces aventures romanesques qui font évoluer des personnages ayant vécu à une autre époque.
Que dire ?
J'avais lu le cycle "Les Desmichels" à l'âge de 19 ans.
Les relire à un âge très avancé m'a incité à réfléchir notamment sur le temps qui passe, et donc à la façon dont on juge des romans à différentes périodes de notre vie.
C'est ce qui me conduit à affirmer qu'une maison d'édition devrait prendre des lecteurs qui choisiraient les manuscrits réellement dignes d'être publiés.
Mais pour cela, il faudrait retenir le niveau intellectuel, les goûts littéraires, l'âge allant de l'adolescence à la vieillesse, ainsi que les loisirs de ceux qui seraient désignés pour accomplir ce travail.
Un questionnaire simple, mais suffisamment bien construit éviterait peut-être la publication de livres qui ne parviennent que rarement à distraire les amateurs de beaux textes et qui n'élèvent certainement pas le niveau d'exigence des autres.
De plus, cela rassurerait tous ceux qui s'intéressent à l'écologie. Moins d'arbres seraient abattus !
Les différents romans de ce cycle peuvent être lus séparément, car Thyde MONNIER rappelle fréquemment dans chaque ouvrage des faits antérieurs à ceux qui se déroulent dans celui qu'elle vient de publier.
Cela aide, car il est parfois très compliqué de se retrouver dans tous ces prénoms qui se ressemblent, accolés à des noms de famille porteurs chaque fois d'une nouvelle histoire.
Je ne dirais pas que les livres de ce cycle ont tous retenu mon attention.
Cependant, la plupart nous racontent dans un style simple des événements qui furent, dans un langage qui ne se parle plus, dans des lieux qui existent toujours, mais que l'auteure ne reconnaîtrait pas.
Ces livres m'ont fait évoluer dans cette Provence du temps jadis avec l'aisance propre à ceux qui la connaissent.
Ce fut pour moi une agréable parenthèse qui m'a donné l'envie de relire Christian Signol, Pagnol, Roger Martin du Gard, Giono.
Beaucoup de Français de ce début de XXIe siècle devraient se rappeler que leurs parents, grands-parents, arrières et arrière-grands-parents étaient quasiment tous issus de la paysannerie.
Cet avis n'engage que moi.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 16 autres membres