FRAIN Irène - "sortie de rien"
Elle est née en 1950.
C' est une romancière et journaliste.
Elle est membre fondatrice du .Women's Forum for the Economy and Society
Œuvres
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1979 : Quand les Bretons peuplaient les mers (sous le nom d'Irène Frain le Pohon),
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1980 : Les Contes du cheval bleu les jours de grand vent (sous le nom d'Irène Frain le Pohon),
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1982 : Le Nabab (d'après la vie de René Madec),
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1984 : Modern Style,
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1986 : Désirs,
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1989 : Secret de famille,
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1990 : Histoire de Lou,
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1991 : La Guirlande de Julie,
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1992 : Devi,
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1992 : Quai des Indes,
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1993 : Vive la mariée !
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1994 : La Vallée des hommes perdus,
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1995 : L'Homme fatal, roman,
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1995 : La Fée chocolat,
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1996 : Le Chat - Une anthologie des plus beaux textes littéraires présentés par Irène Frain,
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1997 : Le Fleuve bâtisseur, photographies de Bérengère Jiquel,
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1998 : L’Inimitable Cléopâtre, récit,
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1999 : À jamais,
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2000 : La Maison de la source,
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2001 : La Côte d'amour, photographies de Christian Renaut,
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2002 : Pour que refleurisse le monde en collaboration avec Jetsun Pema,
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2003 : Les Hommes etc.,
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2004 : Le Bonheur de faire l'amour dans sa cuisine et vice-versa,
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2005 : Les Couleurs de la mer,
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2006 : Au royaume des femmes,
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2007 : À la recherche du royaume,
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2007 : Gandhi, la liberté en marche,
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2008 : 68, nos années choc (avec Joëlle Ody),
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2009 : Les Naufragés de l’île Tromelin ), Grand prix de l’Académie de marine , Grand Prix Palatine du roman historique , prix Relay ], Prix des Bibliothèques de la Ville de Marseille
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2010 : Le Navire de l'homme triste et autres contes marins,
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2011 : La Forêt des 29,
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2012 : Beauvoir in Love,
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2013 : Sorti de rien – Prix Bretagne-Breizh
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2017 : La Fille à histoires,
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2018 : Il me fallait de l'aventure,
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2018 : Sans réseau c'est l'horreur,
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2019 : Je te suivrai en Sibérie,
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2022 : L'Allégresse de la Femme Solitaire,
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2023 : Écrire est un roman,
Résumé
C'est un roman autobiographique.
Un jour, lors d'un entretien, un journaliste dit en s'adressant à Irène FRAIN : « Oui, vraiment, je tiens à le répéter, vous qui êtes venue de nulle part et sorti de rien… »
Se sentant humiliée par cette phrase, Irène FRAIN va partir à la recherche de ses origines.
Elle ira voir l'exploitation, dirigée par la famille Le Bourhis dans laquelle son père a travaillé dès l'âge de 11 ans en tant que gardien de vaches (un beutjul) jusqu'à ses 14 ans.
D'origine très modeste, il habitait au pays de Cléguérec dans le Morbihan.
Élève brillant, il ira jusqu'au certificat d'études. Il aurait pu avoir un tout autre avenir dans un autre milieu. Mais, il est le dernier et il doit gagner sa vie comme tous les membres de la famille qui ont tous quitté le foyer familial.
Irène FRAIN nous invite dans cette Bretagne rurale des années 1910 où ce territoire se partageait entre plusieurs catégories.
Il y avait celui des Blancs - celui des curés.
Il y avait celui des Rouges - Les Laïcs -
Il y avait dans la forêt - Les Noirs - des protestants.
Son père appartenait aux Noirs, les protestants.
Le breton se parlait encore dans les familles, mais il était exclu à l'école, et en dehors de son village. Ce qu'il apprendra à ses dépens quand il s'échappera de la ferme à l'âge de 14 ans pour travailler avec un de ses frères.
Il a hérité du caractère de sa mère Marie-Anne Le Bihan. Il partira et il réussira tout ce qu'il entreprendra sur le plan professionnel.
Dans une petite valise en carton, Irène FRAIN retrouvera :
de rares photos retraçant ses années de captivité en Allemagne,
quelques livres illustrant sa soif d'étudier qui l'aideront à tenir moralement pendant cette période difficile,
des lettres échangées avec sa femme.
Ces éléments permettront à Irène FRAIN de reconstituer tant bien que mal le parcours de son père.
C'est ainsi qu'elle devinera qu'il avait épousé un peu par hasard, Simone, qui lui donnera plusieurs enfants.
Dernière venue au monde, Irène FRAIN supposera que son prénom correspond peut-être aux sentiments éprouvés par son père pour une certaine Irène.
Elle apprendra que pour ses autres sœurs, sa mère avait reçu une liste de prénoms à attribuer à chacune de ses filles.
Celui d'Irène FRAIN n'y figurait pas.
Je laisse le soin aux internautes de poursuivre leur voyage dans cette attachante Bretagne en compagnie du bel hommage rendu par Irène FRAIN à son père.
Que dire ?
Je connaissais Irène FRAIN avec "Désirs" . À l'époque, je n'avais pas adhéré à son style d'écriture. À tort peut-être, car j'avoue avoir été charmée, et touchée par "sorti de rien".
En le publiant, elle a donné une leçon magistrale à tous ceux qui méprisent les gens qui n'habitent pas à Paris.
La plupart d'entre eux oublient que nous sommes tous à quelques exceptions près issus du monde paysan.
De plus, ce roman apporte une foule d'éléments passionnants sur la Bretagne et sur sa culture.
Ce fut pour moi une belle découverte.
Irène FRAIN peut se sentir fière d'être sortie de rien
.
Beaucoup sont sortis de TOUT et ne sont RIEN.
Cet avis n'engage que moi.
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