DOSTOÏEVSKI Fiodor - L'idiot - écrivain russe
Cet auteur est né en 1821 et mort en 1881.
La vie de Fiodor DOSTOÏEVSKI mériterait plusieurs pages. Je me contenterai pour l'instant de recenser quelques publications :
Romans
1846 : Les Pauvres Gens
- 1846 : Le Double
- 1848-1849 : Nétotchka Nezvanova (inachevé)
- 1859 : Le Rêve de l'oncle
- 1859: Le Bourg de Stépantchikovo et sa population
- 1861 : Humiliés et Offensés
- 1860-1862 : Souvenirs de la maison des morts
- 1864 : Les Carnets du sous-sol
- 1866 : Crime et Châtiment
- 1866 : Le Joueur
- 1868-1869 : L'Idiot
- 1870 : L'Éternel Mari
- 1871 : Les Démons
- 1875 : L'Adolescent
- 1880 : Les Frères Karamazov
Nouvelles
- 1846 : Du danger de se livrer à des rêves ambitieux
- 1846 : Monsieur Prokhartchine
- 1847 : Un roman en neuf lettres
- 1847 : La Logeuse
- 1848 : Polzounkov
- 1848 : La Femme d'un autre et le mari sous le lit
- 1848 : Un sapin de Noël et un mariage
- 1848 : Les Nuits blanches
- 1848 : Un cœur faible
- 1848 : Récits d'un vieux routier, comprenant :
- Le Soldat en retraite
- Le Voleur honnête
- 1848 : Le Mari jaloux
- 1849 : Le Petit Héros
- 1862 : Une sale histoire
- 1863 : Notes d'hiver sur impressions d'été
- 1865 : Le Crocodile
Résumé
Après un long séjour en Suisse, où il a été soigné pour épilepsie, le prince Muichkine revient en Russie après le décès de son bienfaiteur Nicolas Andréitch Pavlichtcheff .
Dès son arrivée, il rencontre un homme violent, étrange avec qui il se lie.
Il croisera à nouveau cet individu qui s'appelle Rogojine lorsqu'ils tomberont tous les deux amoureux de la même femme, la célèbre Nastassia Philippovna.
À Saint-Pétersbourg, le prince Muichkine tentera de retrouver sa famille.
Il visitera d'abord Élisabeth Prokofievna Epantchine, une parente éloignée.
Grâce à son titre de noblesse et à un certificat de recommandation, il parviendra ensuite à s'introduire dans les cercles très fermés de la noblesse russe. D'emblée, il se fera remarquer dans ce milieu et dans d'autres, plus corrompus pour sa candeur qui étonnera, fascinera et lui attirera de nombreuses moqueries ainsi que de multiples mésaventures.
Le Prince héritera d'une fortune importante, et fréquentera des gens peu convenables. Il y passera souvent pour un idiot.
Par hasard, il se trouvera mêlé à un projet de mariage qui concerne Rogojine et Natastassia Philippovna dont la beauté le subjugue dès le premier regard et l'inquiète. Cependant le prince Mychkine éprouve un sentiment profond de compassion pour Natastassia Philippovna. Ce qui n'est pas le cas de Rogojine !
Nastassia Filippovna est une orpheline devenue dans sa jeune adolescence sans le vouloir la maîtresse de Totski, l'homme qui l'avait recueillie.
Pour se débarrasser d'elle, Totski offre cent mille roubles à un certain Gania Ivolguine, homme ambitieux et sans scrupule.
Nastassia Filippovna qui déteste son tuteur et ancien amant Totski préférera s'enfuir avec Parfione Semionovitch Rogojine, qui éprouve une passion délirante pour elle.
Le Prince s'emploiera fréquemment à la sauver du sort funeste qui l'attend avec Parfione Semionovitch Rogojine. Il renoncera même à Aglaé Ivanovna Epantchine, la troisième fille de Élisabeth Prokofievna Epantchine pour s'unir à Natastassia Philippovna.
Mais rien ne se passera comme il l'avait prévu.
Il devra affronter jusqu'à la fin des événements tragiques que je laisse le soin aux lecteurs de découvrir.
Que dire ?
J'avais adoré cet ouvrage en deux tomes à l'âge de 20 ans.
Mais, j'avoue que sa relecture en 2025 m'a semblé parfois ennuyeuse. En effet, il m'est arrivé de trouver trop longs certains discours ou passages notamment ceux accordés à Hippolyte , un homme nihiliste ainsi qu'à Lébédeff, un fonctionnaire à la moralité douteuse.
Il faut savoir que dans ce roman se croisent plus d'une quarantaine de personnes. Retenir les noms de la plupart d'entre eux se révèle rapidement compliqué. D'autant que les histoires qui se mélangent exigent une certaine concentration, car elles revêtent toutes de l'importance.
La personnalité la plus attachante demeure celle du prince Muichkine dont la sincérité, et la simplicité passent pour de l'idiotie dans une société bourgeoise russe corrompue.
Il intrigue par sa douceur qui s'oppose à la folie de Nastassia Philippvona. Une femme meurtrie par la vie qu'il voudrait sauver et qu'il pourrait sauver, car elle lui fait confiance tout en le fuyant.
Qui peut se targuer de faire vivre autant de personnages avec autant de talent en ce début de XXIe siècle ?
Comment ne pas admirer la façon de construire les portraits de ces nombreux individus qui se rencontrent avec chaque fois des récits à raconter qui s'articulent à celui des autres mêmes s'ils ne se ressemblent pas ?
C'est à ce titre que l'on peut affirmer que "L'idiot" est un grand roman.
Cependant, je peux concevoir que les élèves d'aujourd'hui s'en détournent. C'est le style d'ouvrage qui demande du temps, de la passion, de la curiosité pour l'apprécier afin d'en comprendre les subtilités.
Pour ma part, il m'a fallu deux mois pour le relire.
Cet avis n'engage que moi.
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