UN VOYAGE DANS MES LIVRES

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KERANGAL Maylis - "Réparer les vivants"

C’est une écrivaine née en 1967.

 

Dès le début, la construction du récit débute avec des phrases qui partent dans tous les sens.

 

L'écriture n'utilise pas le style narratif habituel.

 

 

 

 

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Ce roman a été publié en 2014.

 

 

 

Résumé

C'est l'histoire d'une mort, celle de Simon Limbres , âgé de 19 ans, qui a eu un accident avec ses 2 amis en rentrant d'une session de surf un dimanche matin.

 

Ayant omis de mettre sa ceinture, Simon plonge dans un coma profond avec des lésions irréversibles.

 

À l'hôpital, le Docteur Révol, devra déclarer aux parents la mort cérébrale du jeune homme.

 

Maylis de KERANGAL trace le portrait de Marianne, la mère de Simon. Elle dessine celui de Sean,l e père de Simon et l'ancien mari de Marianne.

 

Et puis, elle s'attaque au portrait du Docteur Revol. Ce dernier connaît un infirmier spécialisé dans le don d'organes. Il le contacte immédiatement pour lui signaler qu'il a reçu un jeune homme en mort cérébrale.

Mais avant de proposer aux parents de donner les organes de leur fils à la science, il faut savoir si Simon aurait été d'accord de le faire de son vivant. Ce qu'ignorent les parents. Dans ce cas, les parents doivent prendre la décision à sa place.

 

Toujours dans le récit, Maylis de KERANGAL, rajoute la personnalité de la petite amie de Simon.

 

Elle portraitiste aussi l'infirmière en distillant quelques informations sur sa vie notamment érotique et elle n'oublie pas au passage de s'attarder sur l'infirmier spécialisé dans le don d'organes.

 

Maylis de KERANGAL présente aux lecteurs les parents de Simon en peignant leur sidération, leur désarroi, leur révolte, leur colère, leur accablement, leur incompréhension, leurs doutes sur la possibilité de laisser les organes de leur fils à la médecine.

 

Ils prendront le temps de réfléchir et donneront enfin une réponse positive aux médecins à condition que les yeux ne soient pas prélevés. Les médecins auront le droit de retirer le cœur, les poumons, les reins, et le foie.

Les parents auront encore besoin de poser d'autres questions et apprendront que ces organes peuvent sauver des vies.

 

Maylis de KERANGAL s'attarde avec justesse, objectivité, décence, sur le ressenti des parents.

 

Puis, elle écrira sur ces équipes qui viendront des quatre coins de la France pour prendre l'organe recherché.

Elle en profitera pour décrire certains d'entre eux.

 

Au passage Maylis de KERANGAL ouvrira sa galerie de portraits en parlant de tous ceux qui interviennent pour transférer ces organes d'un endroit à l'autre. Car tous ces gens ont une vie !

 

Comme le cœur est l'élément important de ce roman, Maylis de KERANGAL,  nous présentera enfin Claire Méjan, 51 ans, mère de deux garçons adultes, atteinte de myocardite et ayant une nécrose au cœur. C'est elle qui recevra le cœur de Simon. Elle dépeindra la vie de cette patiente sur liste des demandeurs urgents depuis trois ans.

 

 

 

 

 

Que dire ?

 

En tant que lectrice, j'ai été impressionnée par la justesse avec laquelle cette auteure décrit les sentiments qui traversent ceux qui vivent ou ont vécu de tels drames. Il faut les avoir éprouvés personnellement pour savoir les exprimer avec cette beauté et cette précision.

 

Toujours en tant que lectrice j'ai admiré les recherches que cette écrivaine a dû accomplir pour expliquer eux lecteurs en quoi constituait la transplantation cardiaque sans sombrer dans le pathos.

 

Sur le plan stylistique, ces phrases montent et descendent et s'étirent souvent en longueur sans s'embarrasser de la ponctuation qui figure dans nos livrets scolaires.

 

Je ne comparerai pas Maylis de KERANGAL à de grands auteurs de la littérature française, mais je ne peux pas m'empêcher d'être émerveillée par sa façon de s'emparer des mots en semant son récit de termes savants et d'autres, plus familiers avec un talent extraordinaire.

Cette auteure possède un style qui lui est propre et qui est travaillé.



 

 

Ce roman a reçu de nombreux prix dans les deux années qui ont suivi sa parution :

 

Il a également été retenu, pour sa traduction en anglais Mend the Living, dans la première liste du prix international Man-Booker 2016.

 

 

 

 

"Réparer les vivants" est un roman qui ne s'oublie pas pour toutes les raisons que j'ai indiquées et pour toutes celles que je n'ai pas su interpréter.

 

 

 

Cet avis n'engage que moi.

 

 

 

 



02/11/2023
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