UN VOYAGE DANS MES LIVRES

Il est né en 1957 et il est mort en 1993. C'était un acteur, un scénariste, un réalisateur, un écrivain et un musicien.

Son roman "Les nuits fauves" fut adapté au cinéma en 1992. Son film fut césarisé en 1993 et fut considéré comme une référence pour toute une jeunesse frappée par le sida.

Quelques publications

• Condamné Amour -  1987

• Les Nuits fauves -  1989

• L'Ange sauvage - carnets,  1993 - (publication posthume)

• L'Animal  1994 - (publication posthume)

Résumé

Le narrateur est un chef opérateur reconnu et recherché par la profession. Lors d'un tournage, il remarque une lycéenne de 17 ans. Elle s'appelle Laura et il ne se passe rien entre eux. Lui, il est plus âgé qu'elle. Il est beau. Il voyage beaucoup pour son travail. Mais, il consomme la cocaïne et le sexe avec toutes les femmes qui lui tombent dans les bras, mais plus souvent avec les hommes dans des conditions et des lieux fréquemment sordides.

Il s'éprend d'un certain Samy, à moitié voyou tout en entretenant une liaison avec Laura qu'il revoit par hasard. L'entente sexuelle est immédiate entre ces deux êtres et un lien particulier s'installe entre eux.

Seulement, le narrateur apprend qu'il est séropositif. Il ne le dit à aucun de ses partenaires. Il continue sa descente aux enfers avec Jamel qui lui fournit de la cocaïne, Samy qui le trompe avec d'autres hommes et Laura qui l'aime à la folie. Jalouse de Samy, Laura use de tous les stratagèmes : menaces, violences, chantages, scandales, mensonges pour tenter de récupérer le narrateur.

Je laisse le soin aux lecteurs de découvrir la suite de ce roman où les scènes de sexe et de drogue sont détaillées avec une crudité souvent dérangeante.

Que dire ?

J'ai retrouvé cet ouvrage dans ma bibliothèque. Je l'avais lu, je l'ai relu, mais je ne le garderai pas.

Sur le plan littéraire, je ne considère pas "Les nuits fauves" comme pouvant s'apparenter à une œuvre d'art.

Il y a trop de longueurs dans le contenu de ce récit, trop d'individus qui ne font que passer dans la vie du narrateur.

Le langage cru, les descriptions sur la sexualité débridée du narrateur, les effets de la drogue, les gens plus ou moins louches qu'il côtoie m'ont particulièrement gênée.

Je ne suis pas de ceux qui feront l'apologie de cette façon de vivre.

Le seul intérêt de ce récit autobiographique a été de permettre à certains hommes de se reconnaître dans l'homosexualité et d'aider certaines femmes à comprendre qu'elles avaient été contaminées par des garçons qui ignoraient qu'ils étaient séropositifs ou qui oubliaient de le leur dire.

Et là, on peut admettre que des individus acceptent de se détruire pour des raisons qu'ils connaissent ou méconnaissent, mais il est difficile de pardonner à quelqu'un qui se sait séropositif et qui ne dit rien.

Je n'ai pas aimé ce roman.

Quelques auteurs ont déjà écrit sur ce sujet : Yves Navarre, Hervé Guibert, Jean Genet, et beaucoup d'autres !

Toutefois, une question me taraude :

- pourquoi ce garçon qui avait tout pour lui a plongé avec cette violence inouïe dans le sexe et la drogue ?

Je n'ai pas la réponse et ce que je sais de lui ne me l'a pas donnée.

Le seul intérêt que je reconnais à Cyril COLLARD est d'avoir sensibilisé les gens sur le SIDA. 

Cet avis n'engage que moi.