BARBERIS Dominique - Une façon d'aimer
C'est une romancière française née en 1958.
Je ne connaissais pas Dominique BARBERIS.
En m'offrant cet ouvrage, mon entourage a insisté sur le fait qu'il s'agissait du livre qu'il fallait lire.
Quelques-unes de ses publications :
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La Ville 1996
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L'Heure exquise 1998 – Prix Marianne
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Le Temps des dieux 2000
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Les Kangourous 2002
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Ce qui s’enfuit 2005
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Quelque chose à cacher 2007 – finaliste du Prix Femina 2007 - Prix des Deux Magots 2008 et Prix de la Ville de Nantes, 2008
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Beau Rivage 2010
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La Vie en marge, 2014
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L'Année de l'éducation sentimentale, 2018 – Prix Jean-Freustié
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Un dimanche à Ville-d'Avray 2019
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Une façon d'aimer 2023 - Grand prix du roman de l'Académie française
Elle a animé notamment des ateliers d'écriture romanesque de Sorbonne Université avec ses étudiants.
Elle a également été membre du comité de lecture de la revue Europe, et a publié de nombreux articles critiques, des études littéraires , et, etc.
Résumé
La narratrice essaie d'imaginer à partir d'un portrait vu chez sa grand-mère l'histoire de sa tante Madeleine récemment décédée.
La narratrice utilise ses propres souvenirs , mais aussi des photos écornées et jaunies, des journaux, des correspondances conservés par sa tante.
La narratrice se souvient d'une femme discrète, sérieuse, triste, élégante et d'une beauté qui ne se remarque pas. Et pourtant !
Des phrases entendues par la narratrice et qui concernaient sa tante la hantent : "Elle a failli en faire une, et une grosse (de bêtise). "Tu gardes ça pour toi, bien sûr".
Dans les années cinquante, Madeleine se marie et part au Cameroun avec son époux, Guy follement amoureux d'elle. Ils auront une petite fille Sophie.
Pour tenter de comprendre la personnalité de Madeleine, la narratrice interprète à sa façon l'arrivée de sa tante en Afrique.
À Douala, se remarque le comportement d'une Madeleine toujours sur ses gardes, qui ne se sent pas à sa place dans ces soirées à la Délégation française où le Tout-Douala danse et écoute les chansons de Guy Béart, de Dalida. D'autant que l'indépendance approche.
C'est dans cet état d'esprit qu'elle rencontre un homme séduisant, Yves Prigent, administrateur et aventurier dont la famille est restée en France.
Je laisse le soin aux lecteurs de découvrir comment cette relation débutera entre Yves Prigent et Madeleine.
Que dire ?
L'intérêt de ce roman réside dans les descriptions de ces femmes des années 1950 qui aiment les chanteurs : Guy Béart, Dalida , et qui attachent de l'importance à une certaine façon de vivre, de s'habiller, de parler, de se comporter.
Le lecteur qui a connu cette époque appréciera les informations indiquées dans "Une façon d'aimer".
Par contre, ce même lecteur aurait peut-être souhaité en savoir plus sur les événements survenus au Cameroun ainsi que sur les personnalités de Madeleine, Guy et Yves Prigent.
Mais peut-être que la narratrice a préféré construire son récit en évitant d'en dire trop sur eux. Elle permet ainsi à chacun de les imaginer. D'autant qu'elle ne fait que supposer ce que fut la vie de ces trois personnages et ce à partir des rares éléments qu'elle possède.
Pour résumer mon opinion sur cet ouvrage, j'exprimerai encore mon désaccord face à une presse littéraire qui encense certains romans et qui en oublie tous ceux qui n'obtiennent pas des prix littéraires , mais qui pourtant possèdent un style d'écriture qui force l'admiration.
Servie par la simplicité de la conjugaison, des phrases courtes, cette histoire m'a charmé, mais ne m'a pas captivé. Il lui manquait une épaisseur qui en aurait peut-être fait un chef d'œuvre.
Passer de Fiodor Mikhaïlovitch Dostoïevski avec "L'idiot" à Dominique BARBERIS avec "Une façon d'aimer" représente un saut spectaculaire qui laisse des traces.
La curiosité est à ce prix !
Cet avis n'engage que moi.
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