BOSCO Henri - "Le mas Théotime"
Cet auteur est né en 1888 et il est mort en 1976.
« Le Mas Théotime » a été publié en 1945. Il a obtenu le prix Renaudot.
Résumé :
C’est surtout l’histoire d’un amour pour la terre.
Pascal Dérivat vit en Provence dans un mas qui s’appelle « Théotime » et qui regroupe plusieurs métairies.
Il participe aux travaux de la terre avec la famille Alibert : le père, la mère Marthe, le fils Jean et la fille Françoise qui lui sont très dévoués.
Il s’installe sur ses terres après avoir beaucoup voyagé et fait de brillantes études d’herboristerie à Avignon. D’ailleurs, il continue son travail d’herboriste tout exécutant les différentes tâches qui lui incombent.
Il parcourt souvent son domaine à la recherche des plantes qui l’intéresse.
Une seule personne le déteste. Il s’agit d’un vieux cousin Clodius, méchant, jaloux qui convoite les terres de Pascal.
L’ arrivée de la cousine de Pascal, une certaine Geneviève va perturber la vie paisible de ce dernier.
Pascal devine que sa cousine a fui son mari. Il se souvient de leur enfance où déjà leurs deux personnalités s’affrontaient. Leurs relations passaient par l’attirance et son contraire.
Pendant le séjour de Geneviève au Mas Théotime, ils reprendront ce jeu dangereux.
De plus, le cousin Clodius multiplie les méchancetés et rend l’atmosphère encore plus angoissante. Ce climat destructeur n’empêche pas Pascal de contempler la beauté des paysages et de réfléchir sur lui, sur son entourage et sur tout ce qui le torture.
Un homme ôte la vie à Claudius. Il se réfugie chez Pascal qui le découvrira et l’hébergera. Pascal héritera de Clodius, mais il réalisera que le meurtrier n’est autre que le mari de Geneviève. Ce dernier a retrouvé la trace de sa femme et entend bien la récupérer.
Quand ils seront partis, Pascal luttera pour chercher la paix qu’il a perdue. Il s’y acharnera en s’occupant du bien de Clodius et en s’investissant sur les travaux de son domaine toujours secondé par la famille Alibert.
Il a toujours aimé Geneviève, mais elle l'a-t-elle aimé ?
À la fin du récit, le lecteur comprend que Pascal a enfin trouvé la sérénité en ajustant son pas sur celui de la calme et belle Florence, la fille d’Alibert.
Une idée de l'oeuvre d'Henri Bosco :
. Pierre Lampédouze, 1925
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Eglogues de la mer, 1928
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Irénée, 1928
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Le Quartier de sagesse, 1929
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Le Sanglier, 1932
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Le Trestoulas et L’Habitant de Sivergues, 1935
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L’Âne Culotte, 1937
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Hyacinthe, 1940
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L’Apocalypse de Saint Jean, 1942
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Bucoliques de Provence, 1944
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Le Jardin d’Hyacinthe, 1945
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Le Mas Théotime, 1945
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L’Enfant et la Rivière, 1945
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Monsieur Carre-Benoît à la campagne, 1947
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Sylvius, 1948
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Malicroix, 1948
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Le Roseau et la Source, 1949
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Un Rameau de la nuit, 1950 (Grand Prix national des Lettres, 1953)
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Alger, cette ville fabuleuse, 1950
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Des sables à la mer. Pages marocaines, 1950
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Sites et Mirages, 1950.
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Antonin, 1952
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L’Antiquaire, 1954
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Les Balesta, 1955
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La Clef des champs, 1956
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Le Renard dans l’île, 1956
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Sabinus, 1957
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Barboche, 1957
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Bargabot, 1958
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Bras-de-fer, 1959
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Saint Jean Bosco, 1959
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Un oubli moins profond, 1961
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Le Chemin de Monclar, 1962
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L’Épervier, 1963
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Album du Luberon, 1966
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Mon compagnon de songes, 1967
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Le Récif, 1971
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Tante Martine, 1972
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Une ombre, 1978
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Des nuages, 1980
Tout au long de sa carrière, de nombreux prix lui seront décernés :
Grand prix national des Lettres (1953)
Prix Renaudot (1945)
Prix Louis Barthou (1947)
Prix des Ambassadeurs
Grand prix de la Méditerranée
Prix de l’Académie de Vaucluse (1966)
Grand prix de littérature (1968)
Que dire ?
La langue d’Henri BOSCO emploie une conjugaison que notre XXIe siècle oublie trop souvent d’utiliser.
La richesse de son vocabulaire décrit avec précision les paysages de cette Provence qu’il aime tant.
Pour saisir le sens, la beauté et la poésie de certaines phrases, il faut parfois les relire.
Son style est surprenant.
Il prend le temps de nous parler de son entourage et de cette nature auquel il rend sans cesse hommage avec des phrases courtes qui disent tout et des phrases qui nous amènent à nous interroger sur cette vie calme bien éloignée de celle que vit l’homme du XXIe siècle.
Ce n’est pas un roman facile. Il faut d’abord y entrer. Puis y rester, et ensuite se laisser emporter par la magie des mots.
D’autant qu’il y a de la retenue dans les paroles échangées, dans les attitudes des personnages.
Cet auteur m’a fait penser à Jean Giono, mais aussi à Marcel Pagnol et peut-être à Albert Camus.
C’est le genre d’ouvrage qui réconcilie avec les splendeurs de la langue française.
De plus, j’avais lu — « L’âne culotte » — « Hyacinthe » — « L’enfant et la rivière » — « Malicroix ».
Des livres où percent la beauté de la nature, le mystère, la fragilité des êtres, la poésie, et surtout cette solitude recherchée par tous les personnages de ses romans.
Je n’ai pas souhaité les résumer, car même s’ils sont différents du « Mas Théotime », ils font partie de ces livres qui ne s’oublient pas, mais dont la lecture peut lasser ceux qui ne connaissent pas la Provence, la vie à la campagne et qui n’apprécient que l’action dans une histoire.
Cet avis n’engage que moi.
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